DÉVELOPPEMENT DE GROUPES COOPÉRATIFS DE SPÉCIALISTES EN ONCOLOGIE

F. Guedea, F. Casas, T. Eudaldo, JM. Bachaud.

 

1. DÉVELOPPEMENT DE GROUPES COOPÉRATIFS DE SPÉCIALISTES EN ONCOLOGIE.

Dans le champ de la Médecine en général, et en particulier dans la spécialité de l'Oncologie, il est essentiel le travail multidisciplinaire et multicentrique pour pouvoir comparer résultats et obtenir une guérison maximale avec les patients atteints d'un cancer. Il se sont développés pendant ces années beaucoup de groupes coopératifs, que réunissent oncologues en Catalogne (Societat Catalano-Balear d'Oncologia), oncologues de la Catalogne et le reste de l'état espagnol (AERO-Asociación Española de Radioterapia y Oncología, SEOM-Asociación Española de Oncología Médica, FESEO-Federación Española de Sociedades Oncológicas, etc.), et d'oncologues catalans avec les autres pays de la union européenne (ESTRO-European Society of Radiation Therapy and Oncology, ESMO- European Society of Medical Oncology, etc.).

Dans ce dernier contexte, et comme exemple de coopération entre deux pays de l'Union Européenne, il y a le GOCO (Groupe Coopératif Catalan-Occitan). Ce groupe, qu'a été créé l'année 1992, regroupe oncologues radiothérapeutes des régions de la Catalogne, Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon. Ce groupe relie la coopération déjà historique dans le milieu médicale entre ces régions et en particulier promu le triangle Barcelone- Toulouse-Montpellier.

Bien aussi, ce groupe réunit trois types de spécialistes, les oncologues radiothérapeutes, les physiciens médicaux et les techniciens en radiothérapie.

Dans la suite, on va décrire brièvement ce groupe, comme exemple de tous ces groupes coopératifs en oncologie qu'existent en Catalogne, à l'État Espagnol et à toute l'Union Européenne.

2. ANTÉCÉDENTS HISTORIQUES DU GOCO

Le 8 février 1989, on va élaborer un Protocole de Coopération, dans le milieu de la santé, entre la Generalitat de Catalunya et le Conseil Régional de Midi-Pyrénées, que va permettre la création du GOCO. Cependant, la relation scientifique catalane occitane dans le domaine des radiations ionisantes, n'était pas un fait nouveau. Les jours 9 et 10 juin 1935 se trouvent à Barcelone, les représentants des deux filiales de la "Société de Radiologie Médicale de France": la "Société de Radiologie du Littoral Méditerranéen" et la "Société d'electro-radiologie du Sud-Ouest".

La journée de travail fuit sur le diagnostique radiologique de la tuberculose intestinale, pour le Dr Pinós. Après, on visitait le Pavillon du Cancer de l'Hospital de la Santa Creu i de Sant Pau, pour ses modernes installations de radiothérapie profonde. La journée scientifique continuait à la Faculté de Médecine de Barcelone où le Dr Astier de Marseille présentait "Radiothérapie de l'Hyper thyroïdisme". Il s'était accorder une deuxième réunion pour l'année 1936, que pour de raisons bien connues par tous, n'arrivait à se faire jamais.

3. SITUATION ACTUELLE DU GOCO

À partir de 1936 existait une période de mutuelle méconnaissance, jusqu'à l'avril de 1979 où on faisait à Carcassonne le "I Congreso Interregional de Medicina".

Le 30 septembre 1989 se réunissent à Toulouse représentants de la région et du Centre Hôpitalier Régional (CHR) de Toulouse pour débattre sur transfert de technologie et coopération avec la Catalogne. Le 30 janvier 1990, le conseiller de la Santé de la Generalitat de Catalunya, Dr X. Trias signe le Protocole de Coopération, dans le domaine sanitaire entre la Generalitat de Catalunya et la région Midi-Pyrénées.

Le développement de ces accords s'initie le 27 mars de 1990, avec une visite au CHR de Toulouse pour la part d'une délégation catalane et avec la visite à Barcelone le 15 juin de 1990 de deux médecins du CHR de Toulouse. Dans le mois de novembre, les relations dans le champ de l'oncologie radiothérapique se consolident avec le stage de deux infirmières de l'unité de Curiethérapie de l'Hospital de Bellvitge au CHR. Ce centre, à partir de l'année académique 1990-1991 accueille un radiophysicien au "Diplôme d'Études Approfondies" (DEA) de Physique Radiologique, fait que s'est répété jusqu'à l'actualité.

En continuant avec cette ligne de collaboration, dans le domaine de la radiophysique, se sont réunis à la fin janvier 1991 à l'Hôpital Claudius Regaud, les responsables du DEA de Radiophysique, représentés pour le Professeur Blanc (Directeur du Centre de Physique Atomique, Université Paul Sabatier de Toulouse), avec le Dr J.M. Borràs et les responsables des Services de Radiophysique de l'Hospital de Bellvitge et de Sant Pau. Dans cette réunion y participent aussi les radiophysiciens de "L'Institut Gustave Roussy", les Drs Chavaudra et Aubert.

Le 27 mars 1992 va tenir lieu à Arties (Vall d'Aran) la I Journée de travail Franco Catalane dans le champ de la cancérologie, en considérant spécialement les associations de radiochimiothérapie et les perspectives de futur dans le traitement des tumeurs d'ORL.

Peu de temps après s'est présenté comme mémoire du DEA de Physique Radiologique "Intercomparison de la dose absorbée dans différents faisceaux d'irradiation". Project multicentrique franco-catalan".

L'année suivante, dans le mois de mars 1994, J.M. Bachaud et P. François du CCR se déplacent à Barcelone avec deux objectifs principaux: doter le GOCO de règlement juridique et organiser la deuxième réunion du GOCO, avec l'intention fondationnale, qu'aurait lieu le 4 novembre 1994 à l'Hospital de la Santa Creu i Sant Pau de Barcelone. Dans les années 1995 et 1996, la troisième et la quatrième journée de travail du GOCO, eu lieu respectivement à Toulouse et à Reus, avec une très grande participation, tant de médecins comme de physiciens et techniciens.

L'an 1997, au mois de novembre il y a eu le V Congrès annuel, avec une assistance de 186 membres où on établit pour la première fois conférences de formation continue pour médecins, physiciens et techniciens de radiothérapie. De cette façon, de manière parallèle chaque groupe pouvait assister aux conférences sur les sujets particuliers d'intérêt et participer à leur discussion. La VI réunion du GOCO tient lieu le 6 et 7 novembre 1998 à Barcelone, rejoignant aux alentours de 160 participants et présidée par le Dr Valls de l'Hospital de l'Esperança de Barcelone. Finalement la VII réunion du GOCO va être à Perpignan le mois de décembre 1999 et va regrouper 180 personnes.

Pour ce qui concerne les travaux scientifiques, le GOCO a réalisé jusqu'à présent, une étude aléatoire multicentrique pour étudier l'utilité de l'hyperfractionnement dans le cancer de larynx et les différents protocoles de traitement conjoints. Ils se sont élaborés aussi des bases de données conjointes pour le traitement conservateur du cancer du sein. Récemment a été publié à l'International Journal of Radiation Oncology Biology and Physics (44:47-52,1999), une étude rétrospective des sarcomes utérins traités dans les derrières années à la plupart des hôpitaux qu'appartiennent au GOCO.

On a présenté, aussi, différentes propositions pour des nouvelles études en incluant la curiethérapie des paupières et celle du pénis, une étude rétrospective des thymomes malignes traités par les centres qu'appartiennent au GOCO et finalement une étude sur la valeur pronostique de la chimiothérapie neoadjuvante à l'irradiation, dans le traitement du cancer de poumon no microcitique inopérable.

 

4. IMPORTANCE DES GROUPES COOPÉRATIFS.

Cet exemple de coopération entre deux pays de l'Union Européenne dans le domaine de l'oncologie radiothérapique, nous montre l'importance que ces groupes coopératifs ont d'un point de vue scientifique, technique, motivant au niveau professionnel et d'interrelation entre spécialistes et centres.